Last Updated on 26 septembre 2021 by Equipe redaction
La qualité du sperme
L’attention portée à la baisse de la qualité du sperme humain ne date pas d’hier, l’alerte ayant été lancée dès les années 1970. Mais l’étude publiée récemment dans la revue européenne Human Reproduction se distingue par l’étendue du panel analysé et la période couverte, deux éléments qui donnent un poids particulier à ses conclusions alarmantes: en France, les hommes de 35 ans auraient vu la concentration de leur sperme baisser d’un tiers en 17 ans. Des résultats qui constituent «une sérieuse mise en garde», selon les auteurs.
La qualité du sperme étant directement lié au potentiel fertile de l’homme, ce ci explique en partie la baisse de la fécondité dans certains cas
Entre 1989 et 2005, la diminution a été significative et continue (1,9% par an), aboutissant à une réduction au total de 32,2% de la concentration du sperme (millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme). Chez un homme de 35 ans, en 17 ans, le nombre de spermatozoïdes est passé de 73,6 millions/ml à 49,9 millions/ml en moyenne. Par ailleurs, l’étude montre une réduction significative de 33,4% de la proportion des spermatozoïdes de forme normale sur cette même période.
Cette baisse de la qualité du sperme pourrait même être plus importante, car la population de l’étude, d’un niveau socio-économique a priori élevé, aurait tendance à moins fumer et être obèse, deux facteurs connus pour nuire à la qualité du sperme, estiment les chercheurs. Les 26.609 hommes ayant servi d’échantillon à l’étude sont des partenaires de femmes stériles ayant consulté un centre d’assistance médicale à la procréation.
L’IMPACT DE L’ENVIRONNEMENT À CREUSER
Cette étude montre toutefois que les concentrations spermatiques moyennes observées chez les Français restent dans la norme fertile de l’OMS (supérieure à 15 millions/ml), souligne le Dr Joëlle Le Moal, épidémiologiste de l’Institut de veille sanitaire français (InVS), co-auteur de l’étude. Reste que, selon certaines études, des concentrations inférieures à 55 millions/ml influent négativement sur le temps mis à procréer – même si ce dernier, reflet de la fertilité d’un couple, dépend également d’autres facteurs, socio-économiques et comportementaux (par exemple, le moment des relations sexuelles par rapport à la période féconde).
Désormais, le lien avec l’environnement, comme par exemple les perturbateurs endocriniens, doit être déterminé, estiment les chercheurs.
Il est possible de booster la qualité du sperme grâce à une hygiène de vie et des habitudes alimentaires plus qualitatives.
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Source de l’article : https://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/12/05/19526-qualite-sperme-francais-diminue